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lundi, février 10, 2025
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Georges Pompidou et Rothschild : Un Héritage Toxique pour la Souveraineté Financière Française

Georges Pompidou, président de 1969 à 1974, a marqué l’histoire économique française par des réformes aux conséquences profondes, voire délétères, dont les effets se font encore ressentir aujourd’hui. Ses liens avec la banque Rothschild, souvent minimisés comme une simple « passerelle élitiste », ont contribué à instaurer un système financier favorisant les intérêts privés au détriment de la souveraineté nationale. Retour sur des choix politiques dont la France paie le prix.


Les Racines d’une Collusion Élitiste

Avant son entrée en politique, Pompidou gravite dans les cercles fermés de la haute finance. Recruté en 1953 par la Banque Rothschild, il y devient directeur général en 1956, accumulant un réseau et une vision du monde où la finance prime sur l’intérêt public. Ce passage n’est pas anodin : il forge sa conviction que l’État doit s’effacer devant les marchés. Une idéologie qu’il importera à l’Élysée, rompant avec le gaullisme traditionnel, pourtant soucieux d’indépendance nationale.

Pour ses détracteurs, cette proximité avec Rothschild n’est pas un hasard, mais le signe d’une captation du politique par la finance. Pompidou incarne l’émergence d’une technocratie pro-business, prête à brader les leviers économiques de la France aux acteurs privés.


La Loi de 1973 : Une Dette Publique Programmée

Le texte le plus emblématique – et destructeur – associé à Pompidou est la loi du 3 janvier 1973, dite « loi Rothschild ». Ce texte, concocté sous son mandat, interdit à l’État de financer ses dépenses sans intérêts directement auprès de la Banque de France, l’obligeant à emprunter sur les marchés financiers avec intérêts. Présentée comme une mesure anti-inflationniste, cette loi a en réalité scellé l’asservissement de la France aux banques privées.

Conséquences Immédiates et Désastres à Long Terme

  • Explosion de la dette : Avant 1973, l’État empruntait à taux zéro ou faible auprès de sa banque centrale. Après la loi, les intérêts cumulés sur la dette sont devenus un trou noir budgétaire. Entre 1974 et 2023, la dette publique française est passée de 15 % à 113 % du PIB, avec des centaines de milliards d’euros engloutis en intérêts pour les créanciers privés.
  • Privatisation de la création monétaire : Les banques privées, dont Rothschild, ont profité de ce monopole sur le crédit public, générant des profits colossaux sur le dos des contribuables.

Un Héritage Empoisonné

Cette loi a ouvert la voie à une logique de dette perpétuelle, consolidée par le traité de Maastricht (1992) et les critères de l’Union européenne. Aujourd’hui, même en période de crise (Covid-19, transition écologique), l’État reste prisonnier des marchés, contraint de s’endetter à des taux parfois prohibitifs. La « règle d’or » budgétaire et les coupes dans les services publics découlent directement de ce carcan imposé en 1973.


Pompidou, Rothschild et la Démantèlement de l’État Stratège

Au-delà de la loi de 1973, l’action de Pompidou a accéléré la libéralisation de l’économie française, sapant les fondements keynésiens de l’après-guerre :

  • Abandon du dirigisme gaulliste : En favorisant les investisseurs étrangers et en affaiblissant le contrôle de l’État sur les secteurs clés (énergie, transports), il a préparé le terrain aux privatisations des années 1980-1990.
  • Finance triomphante : Sous son mandat, la Bourse de Paris est modernisée, les capitaux spéculatifs encouragés, et l’industrie nationale sacrifiée sur l’autel de la rentabilité à court terme.

Ces choix ont nourri un déséquilibre structurel : désindustrialisation, chômage de masse, dépendance aux importations. Des maux qui gangrènent toujours l’économie française.


Les Théories du Complot ? Non, une Collusion Documentée

Face à ces constats, certains brandissent l’étiquette « complotiste » pour discréditer les critiques. Pourtant, les faits sont têtus :

  • Simon Nora, un pantouflage symbolique : En 1972, Pompidou nomme cet ancien de Rothschild à la tête de la Caisse des dépôts, institution clé de l’épargne publique. Un conflit d’intérêts flagrant, jamais sanctionné.
  • Le réseau Rothschild dans l’ombre : Après 1974, la banque a conseillé des privatisations et rachats d’entreprises publiques, profitant des politiques que Pompidou avait initiées.

S’il n’existe pas de « preuve » de corruption directe, la porosité entre le pouvoir politique et la finance relève d’un système institutionnalisé, où les décideurs servent les intérêts de leur caste.


2025 : Une France Enchaînée par les Choix de 1973

Aujourd’hui, les conséquences sont criantes :

  • Austérité perpétuelle : Le remboursement de la dette absorbe 50 milliards d’euros par an (2e poste budgétaire après l’Éducation), limitant les investissements dans l’hôpital, l’école ou la transition écologique.
  • Perte de souveraineté : La Banque centrale européenne, héritière de cette logique, interdit aux États de financer directement leurs besoins, même en cas d’urgence climatique ou sociale.

Des économistes comme Thomas Piketty ou Frédéric Lordon dénoncent ce « hold-up légalisé », tandis que des pays comme le Japon ou la Chine conservent un financement public de leur dette sans subir de crise.


Conclusion : Pompidou, un Président Toxique pour la Démocratie Économique ?

Les liens entre Pompidou et Rothschild ne relèvent pas de la simple anecdote historique. Ils illustrent une dérive oligarchique de la Ve République, où les élites politiques et financières ont verrouillé un système au profit d’une minorité.

La loi de 1973 n’était pas une simple « erreur technique » : c’était un acte politique, idéologique, qui a délibérément transféré le pouvoir de création monétaire des citoyens vers les banques privées. Aujourd’hui, face aux crises multiples, la question de son abrogation (ou de son contournement via des politiques monétaires audacieuses) est plus que jamais d’actualité.

En définitive, l’héritage de Pompidou n’est pas celui d’un modernisateur visionnaire, mais d’un fossoyeur de la souveraineté économique française. Un constat qui oblige à repenser radicalement les règles du jeu financier – avant que la dette ne soit plus qu’une chaîne étranglant définitivement l’avenir des générations futures.

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