Quand on pensait que la saga des vaccins COVID ne pouvait pas devenir plus… exotique, voilà que le Canada sort de son chapeau un truc digne d’un film de science-fiction. Oubliez les piqûres dans le bras, les files d’attente et les pansements décorés de smileys. Voici AeroVax, un vaccin que vous inhalez comme si vous faisiez du yoga high-tech. Oui, vous avez bien lu : un vaccin en brume, propulsé par un nébuliseur. Accrochez-vous, parce que ça sent le futurisme… et peut-être un peu la méfiance.
AeroVax, C’est Quoi Ce Délire ?
Imaginez la scène : au lieu de retrousser votre manche pour une aiguille, on vous tend un gadget qui ressemble à un inhalateur de luxe et on vous dit de prendre une grande inspiration. Non, ce n’est pas une pub pour une nouvelle marque de vape, c’est AeroVax. Ce vaccin, en cours d’essai clinique de phase 2, se présente sous forme de brume fine que vous aspirez pour protéger vos poumons et vos voies respiratoires. Pourquoi ? Parce que le SARS-CoV-2 adore squatter vos bronches, et les Canadiens se sont dit : « Pourquoi ne pas lui barrer la route dès l’entrée ? »
Mais attention, ce n’est pas un vaccin à ARN messager comme ceux qu’on connaît (et qu’on a tous appris à prononcer à force de débats enflammés). AeroVax, ou plutôt ChAd-triCoV/Mac, est un vaccin à vecteur adénoviral. En gros, il utilise un adénovirus inoffensif pour transporter des instructions génétiques de trois protéines du SARS-CoV-2. Résultat ? Votre système immunitaire apprend à reconnaître l’ennemi et à lui mettre une raclée, avec un accent particulier sur l’immunité mucosale, celle qui protège vos muqueuses nasales et pulmonaires.
La Science : Prometteuse, Mais On Garde un Œil Ouvert
Ce projet, financé à hauteur de 8 millions de dollars canadiens par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), est piloté par l’Université McMaster, avec des essais menés à Hamilton, Ottawa et Halifax. On ne plaisante pas avec la science là-bas : les études précliniques ont montré que ce vaccin inhalé stimule une réponse immunitaire plus costaud dans les poumons que les vaccins classiques injectés. La phase 1, avec 36 cobayes courageux, a confirmé que personne n’a eu de réaction bizarre – pas de toux arc-en-ciel ni de superpouvoirs malvenus.
Maintenant, en phase 2, les chercheurs recrutent 350 volontaires qui ont déjà reçu au moins trois doses d’un vaccin à ARN messager. Deux tiers des participants inhaleront la vraie brume vaccinale, et un tiers aura droit à un placebo – autrement dit, de l’air parfumé à rien. L’objectif ? Vérifier si AeroVax est sûr pour un public plus large, y compris les seniors et ceux avec des soucis de santé, et s’il peut booster l’immunité comme un champion. Les premiers résultats laissent entendre qu’il pourrait surpasser les vaccins injectés pour protéger les poumons, ce qui est plutôt cool quand un virus aime faire la fête dans vos bronches. Mais bon, on reste sur nos gardes – c’est un peu trop beau pour être vrai, non ?
Pourquoi Inhaler ? Parce Que Les Aiguilles, C’est Has-Been
Franchement, qui aime se faire piquer ? Personne.
En plus, viser directement les poumons, c’est logique : le COVID ne s’invite pas par votre biceps, il entre par la grande porte de votre nez. La livraison par nébuliseur est rapide, indolore et, avouons-le, un peu futuriste.
Le vrai intérêt, c’est cette histoire d’immunité mucosale. Les vaccins classiques sont doués pour pour certaines choses, mais ils ne sont pas toujours géniaux pour empêcher le virus de camper dans votre nez et de se propager. AeroVax veut fermer boutique avant que la fête commence, en réduisant potentiellement la transmission et en tenant tête aux variants qui mutent plus vite qu’un caméléon sous pression. Plutôt séduisant, non ? Mais on ne va pas s’emballer trop vite – on a vu des promesses scientifiques qui finissent en pétard mouillé.
Les Essais : Éthiques, Mais On Vérifie Quand Même
Avant que vous ne commenciez à imaginer des drones pulvérisant des vaccins dans les rues de Montréal, calmons-nous. AeroVax, c’est une administration individuelle, avec un nébuliseur, sous la supervision de chercheurs et d’un comité d’éthique (le Hamilton Integrated Research Ethics Board, pour les curieux). Pas de brume mystérieuse dans l’air, pas de vaccination surprise pendant que vous promenez Médor. Les volontaires sont informés, consentants, et tout est encadré. Enfin, c’est ce qu’ils disent. On garde un œil dessus, parce qu’avec la science, mieux vaut vérifier deux fois.
Et Ensuite ? On Inspire ou On Expire ?
Si AeroVax passe les essais avec brio, il pourrait devenir une arme de choix contre le COVID, surtout pour ceux qui détestent les piqûres ou qui vivent dans des coins où distribuer des seringues est un cauchemar logistique. Mais on n’en est pas encore là. La phase 2 va prendre du temps, et il faudra des données solides pour convaincre le monde – et surtout nous, qui avons un doctorat honorifique en scepticisme.
Pour les curieux, vous pouvez jeter un œil sur aerovax.ca ou envoyer un mail à [email protected] pour leur poser des questions, et pourquoi pas, nous faire part de leurs réponses. En attendant, gardez votre masque à portée de main et méfiez-vous des brumes suspectes… même si elles sentent la menthe. On ne sait jamais.
