Sommaire
- Un net recul à La Réunion
- Pas de transmission en métropole
- Vaccination : méfiance et espoirs
- Comment se protéger
- Mayotte sous surveillance
- Un optimisme prudent
Depuis l’été 2024, La Réunion lutte contre une épidémie de chikungunya, transmise par le moustique tigre. Bonne nouvelle : l’épidémie ralentit nettement. Mais la vigilance reste de mise, à La Réunion comme en métropole.
Un net recul à La Réunion
L’épidémie, qui a touché environ 200 000 personnes depuis août 2024, s’essouffle. Selon Santé publique France, les passages aux urgences pour des symptômes de chikungunya (fièvre, douleurs articulaires) ont chuté, passant de 50 à 23 cas en une semaine. Cette baisse, observée depuis fin avril 2025, marque une phase de « décroissance épidémique ». Pourtant, le virus circule encore dans toutes les communes de l’île, et trois nouveaux décès, portant le total à 23, rappellent la gravité pour les personnes âgées ou fragiles.
Pas de transmission en métropole
En France métropolitaine, aucun cas de transmission locale n’a été signalé. Les 1 343 cas recensés depuis janvier 2025 concernent des voyageurs contaminés à La Réunion ou Mayotte. Avec l’été, le moustique tigre, présent dans 81 départements, pourrait devenir un vecteur si une personne infectée est piquée. Les autorités conseillent aux voyageurs de retour d’utiliser des répulsifs et de consulter un médecin en cas de symptômes.
Vaccination : méfiance et espoirs
La vaccination, lancée en avril 2025 avec le vaccin Ixchiq, a été freinée par des effets indésirables graves chez des personnes âgées, entraînant sa suspension pour les plus de 65 ans. Résultat : une chute de la confiance et une baisse des vaccinations. Malgré cela, 40 000 doses restent disponibles pour les 18-64 ans à risque, et les autorités continuent de promouvoir ce vaccin…
Comment se protéger
Face à l’absence de traitement spécifique, la prévention est essentielle. Voici quelques gestes simples :
- Appliquez des répulsifs anti-moustiques, surtout à l’aube et au crépuscule.
- Portez des vêtements longs dans les zones infestées.
- Éliminez les eaux stagnantes (soucoupes, gouttières) où les moustiques pondent.
- Utilisez des moustiquaires pour protéger les plus vulnérables.
Mayotte sous surveillance
À Mayotte, l’épidémie prend de l’ampleur, avec 746 cas confirmés en 2025, un chiffre sous-estimé en raison des difficultés d’accès aux soins. Les actions de démoustication se renforcent pour limiter la propagation. La situation reste préoccupante et nécessite une vigilance accrue.
Un optimisme prudent
Le recul de l’épidémie à La Réunion est une lueur d’espoir, mais le virus n’a pas disparu. En métropole, la surveillance du moustique tigre est cruciale avec l’été. À Mayotte, l’épidémie demande des efforts renforcés. En adoptant des gestes de prévention, nous pouvons tous contribuer à limiter la propagation du chikungunya.
Sources : Sud-Ouest, Le Dauphiné.