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dimanche, juin 1, 2025
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Les politiques bellicistes de Nétanyahou et leurs conséquences

Les politiques bellicistes de Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, plongent le Moyen-Orient dans une crise profonde, marquée par des massacres à Gaza, des violations du droit international et des accusations de génocide.


Contexte géopolitique

Le Moyen-Orient en 2025 est un théâtre de tensions exacerbées, où les grandes puissances – États-Unis, Chine et Russie – jouent un rôle déterminant, souvent en intersection avec les politiques d’Israël. Les États-Unis, sous l’administration Trump, tentent de réduire les tensions avec l’Iran à travers des négociations nucléaires. Une proposition iranienne de projet nucléaire conjoint, discutée en mai 2025, illustre cette volonté de dialogue, mais elle se heurte à l’opposition farouche d’Israël.

Nétanyahou, hostile à tout rapprochement avec l’Iran, complique les efforts américains, qui cherchent à préserver leur influence régionale tout en sécurisant leurs approvisionnements énergétiques face aux sanctions contre Téhéran.

De son côté, la Chine renforce ses liens avec l’Arabie saoudite, alignant son Initiative Belt and Road sur la Vision 2030 saoudienne. En 2025, les investissements chinois dans les projets pétrochimiques saoudiens atteignent 35 milliards de dollars, avec une production prévue de 21,7 millions de tonnes, selon le Carnegie Endowment. Ce partenariat stratégique vise à sécuriser les approvisionnements pétroliers chinois et à étendre l’influence de Pékin, tout en promouvant la stabilité régionale pour ses échanges commerciaux. Cette dynamique pourrait influencer les alliances saoudiennes, notamment vis-à-vis d’Israël et de l’Iran, après la médiation chinoise entre ces deux pays en 2023.

La Russie, quant à elle, consolide sa présence militaire en Syrie, soutenant le régime nouveau régime Syrien et renforçant ses liens avec l’Iran. Moscou cherche à maintenir ses bases militaires, soutenir ses alliés et influencer les marchés pétroliers, où une hausse des prix profiterait à son économie, fragilisée par les sanctions liées à la guerre en Ukraine. Ces jeux de pouvoir mondiaux s’inscrivent dans une guerre commerciale globale, où la stabilité des prix du pétrole est cruciale. Toute escalade, comme celle provoquée par les actions de Nétanyahou, menace les approvisionnements, risquant d’augmenter les prix et d’affecter les économies dépendantes de l’énergie.


Les massacres à Gaza et les violations du droit international

Depuis octobre 2023, Israël, sous l’égide de Nétanyahou, mène des opérations militaires d’une violence inouïe à Gaza, entraînant des pertes civiles massives et des destructions sans précédent. Amnesty International dénonce un « enfer de mort et de destruction », accusant Israël de mépris flagrant pour le droit international humanitaire. En mai 2025, le bilan est dramatique : des milliers de civils tués, des infrastructures réduites en cendres, et une population affamée et déplacée, confrontée à des conditions de vie inhumaines. Le blocus israélien restreint l’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins médicaux, aggravant la crise humanitaire.

Ces actions violent de manière criante la Quatrième Convention de Genève, qui protège les civils en temps de guerre. L’article 49, interdisant les transferts forcés de populations civiles, est systématiquement bafoué. En mai 2025, un plan israélien visant à déplacer les Palestiniens vers le sud de Gaza illustre cette violation, plongeant des familles entières dans une détresse indescriptible. Ces actes, dénoncés comme des crimes de guerre, alimentent les accusations de génocide portées contre Israël devant les instances internationales, accentuant l’isolement diplomatique du pays.


Les montants estimés du soutien financier et militaire apporté à Israël depuis le début du conflit, par les principaux pays contributeurs

États-Unis

Aide militaire annuelle : environ 3,8 milliards de dollars (accord pluriannuel jusqu’en 2028).

Aide militaire supplémentaire depuis octobre 2023 : 17,9 milliards de dollars (incluant 12,5 milliards de fonds directs et 5,4 milliards pour reconstitution des stocks d’armes).

Contrats récents : 6,75 milliards de dollars pour bombes, kits de guidage, fusées + 660 millions pour missiles Hellfire + 4 milliards d’aides militaire signée en mars 2025 + un package d’1 milliard de dollars annoncé en février 2025.

  • Total estimé 2023-2025 : près de 30 milliards de dollars.

Allemagne

  • Soutien principalement via ventes d’équipements militaires et technologies, estimé à plusieurs centaines de millions à 1 milliard de dollars depuis 2023, notamment dans le cadre de partenariats stratégiques.

France

  • Soutien militaire et diplomatique, avec contrats d’armement et aides diverses, estimé entre 500 millions à 1 milliard de dollars depuis le début du conflit.

Royaume-Uni

  • Fourniture d’équipements militaires et soutien politique, estimé à approximativement 500 millions de dollars en contrats et aides depuis 2023.

Italie

  • Participation via ventes d’armes et aides financières, estimé à plusieurs centaines de millions de dollars.

Déclarations et motivations de Nétanyahou

Benyamin Nétanyahou affiche une détermination inflexible face aux pressions internationales, adoptant une rhétorique guerrière et un rejet catégorique de toute trêve durable. Le 13 mai 2025, il annonce une intensification de l’offensive à Gaza, déclarant que l’armée israélienne entrera « avec toute sa force » dans les jours à venir pour « achever l’opération et vaincre le Hamas ». Il ajoute, sans équivoque : « Il n’y aura aucune situation où nous arrêterons la guerre », écartant toute possibilité de cessez-le-feu prolongé, malgré les appels de la communauté internationale, y compris de Donald Trump, qui qualifie la guerre de « cruelle » et souhaite sa fin.

Nétanyahou justifie cette escalade par une volonté de « démilitariser et déradicaliser » Gaza, un objectif qu’il avait déjà exposé lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024. Il avait alors affirmé : « Nous ne cherchons pas à délocaliser Gaza. Nous voulons un Gaza démilitarisé et déradicalisé pour nous assurer que les combats d’aujourd’hui seront les derniers. » Cependant, ses actions contredisent cette déclaration, car il évoque également la « relocalisation » des Gazaouis, cherchant des pays prêts à accueillir les Palestiniens, une démarche dénoncée comme un transfert forcé par les organisations humanitaires.

Sa stratégie semble par ailleurs dictée par une vision géopolitique plus large, centrée sur la menace iranienne. Nétanyahou perçoit l’Iran comme l’instigateur principal des attaques contre Israël, notamment via ses proxies comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis. Le 4 mai 2025, il déclare lors d’une rencontre avec le président chypriote : « Nous et le monde entier sommes menacés par les Houthis, qui agissent sous les ordres de l’Iran. Nous ne le tolérerons pas. Nous répondrons avec force. » Il réitère cette position le 6 mai, assurant :

« Quiconque attaque Israël, nous l’attaquons en retour sept fois plus fort », une doctrine qu’il résume par « œil pour œil, dent pour dent ». Ces déclarations traduisent une posture de représailles systématiques, visant à affaiblir l’axe iranien à tout prix, même au détriment de la population civile palestinienne.

Enfin, les motivations de Nétanyahou semblent également influencées par des calculs politiques internes. En mars 2025, il annonce son intention de limoger le chef des services de sécurité intérieure, Ronen Bar, accusé de ne pas avoir anticipé l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, révélant des tensions au sein de l’appareil sécuritaire israélien. Cette décision, prise alors que les négociations avec le Hamas piétinent, montre sa volonté de consolider son pouvoir en éliminant les critiques internes, tout en poursuivant une ligne dure pour galvaniser son électorat. Par ailleurs, des révélations antérieures, datant de 2019, montrent que Nétanyahou avait autorisé des transferts de fonds qataris au Hamas pour maintenir une séparation entre Gaza et la Cisjordanie, dans le but de « contrecarrer la création d’un État palestinien ». Une stratégie qui, aujourd’hui, parais avoir exacerbé les tensions qu’il prétend combattre.


Les politiques de Nétanyahou, marquées par une escalade militaire et un rejet des appels à la paix, plongent Gaza dans un désastre humanitaire et accentuent l’instabilité régionale. Sa vision, centrée sur la destruction de ses ennemis et la préservation de son pouvoir, ignore les souffrances des civils et les conséquences à long terme pour Israël et le Moyen-Orient.

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