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samedi, avril 26, 2025
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Macron contre les généraux : une radiation qui trahit la France

Le 23 avril 2025, deux figures respectées de l’armée française, les généraux André Coustou et Paul Pellizzari, ont été radiés de leurs rangs par des décrets signés de la main d’Emmanuel Macron. Leur crime ? Avoir osé, en 2021, signer une tribune dans Valeurs Actuelles dénonçant le « délitement » de la France, un texte vibrant qui alertait sur la montée de la haine communautaire, l’islamisme, et l’insécurité dans les banlieues. Cette décision, aussi tardive que brutale, révèle un pouvoir aux abois, prêt à sacrifier des patriotes pour imposer le silence. Pour le grand public français, il est temps de s’interroger : Macron protège-t-il la nation ou ses propres intérêts ?

Une tribune qui dérangeait

Revenons à 2021. Une vingtaine de généraux, dont Coustou et Pellizzari, et plus d’un millier de militaires, signent une tribune qui fait l’effet d’une bombe. Publiée à l’occasion du 60e anniversaire du putsch manqué de 1961, elle dénonce avec courage des vérités que beaucoup murmurent mais que peu osent crier : la France se fracture sous le poids d’un « certain antiracisme » qui attise les tensions, d’un islamisme rampant, et de « hordes de banlieue » qui défient l’autorité de l’État. Les signataires, loin de prôner la sédition, se disent prêts à soutenir des politiques visant à « sauvegarder la nation ». Ils avertissent : si le laxisme persiste, les militaires d’active pourraient être contraints d’intervenir pour protéger le pays.

Ces mots, portés par des hommes ayant consacré leur vie à la France, auraient dû ouvrir un débat national. Au lieu de cela, ils ont déclenché une chasse aux sorcières. Florence Parly, alors ministre des Armées, qualifie la tribune d’« irresponsable ». Jean-Luc Mélenchon y voit une « provocation à la désobéissance militaire ». Quant à Macron, il choisit le silence, laissant ses subalternes gérer la tempête… jusqu’à aujourd’hui, où il dégaine une sanction d’une rare sévérité.

Une punition disproportionnée

Radiés. Le mot claque comme une sentence médiévale. Pour Coustou, 79 ans, et Pellizzari, tous deux retraités mais encore dans la « deuxième section » (pouvant être rappelés), cette radiation n’est pas qu’une humiliation symbolique. Elle entraîne des pertes financières, notamment sur leurs pensions, frappant durement des hommes déjà âgés. Pourquoi une telle cruauté ? Officiellement, pour « manquement au devoir de réserve ». Mais soyons sérieux : ce devoir, vague et malléable, est-il appliqué avec la même rigueur à tous ? Des personnalités publiques, des intellectuels, voire des politiques, s’expriment quotidiennement sur des sujets brûlants sans craindre de telles représailles. Pourquoi les généraux, eux, sont-ils cloués au pilori ?

Le timing interroge. Pourquoi attendre 2025, quatre ans après la tribune, pour frapper ? Certains y voient un calcul politique. À l’approche de nouvelles échéances électorales et dans un climat de tensions internationales, Macron chercherait à museler toute voix dissidente, surtout celles qui portent l’autorité de l’uniforme. En sanctionnant des généraux, il envoie un message clair : personne, pas même les héros d’hier, ne peut défier sa vision d’une France apaisée… ou plutôt, anesthésiée.

Un pouvoir qui craint la vérité

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : la vérité dérange. La tribune de 2021, si elle utilisait des termes crus, reflétait des préoccupations partagées par des millions de Français. L’insécurité dans certaines banlieues, les tensions communautaires, le sentiment d’une identité nationale en péril : ces thèmes, loin d’être des fantasmes d’extrême droite, sont au cœur des débats dans les foyers, sur les réseaux sociaux, et même dans les urnes. En 2022, Marine Le Pen, qui avait salué la tribune, a atteint le second tour de la présidentielle. Ce n’est pas un hasard.

En radiant Coustou et Pellizzari, Macron ne s’attaque pas seulement à deux hommes. Il cherche à étouffer un discours qui gagne du terrain. Mais en agissant ainsi, il commet une erreur stratégique. Punir des généraux respectés, dont les carrières irréprochables parlent pour eux, ne fait qu’alimenter la défiance envers un pouvoir perçu comme déconnecté. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent, qualifiant les généraux de « patriotes » et Macron de « petit chef » sans légitimité militaire. Cette fracture entre l’exécutif et une partie du peuple ne fait que s’élargir.

Une atteinte à la liberté d’expression

Le « devoir de réserve » est une excuse commode, mais elle ne tient pas face à l’ampleur de la sanction. Coustou et Pellizzari, retraités, ne commandaient plus de troupes. Leur tribune, bien que provocante, ne contenait aucun appel explicite à la violence ou à la désobéissance. Elle posait un diagnostic et proposait un soutien à des solutions politiques. Où est le crime ? Dans une démocratie, même les militaires, surtout à la retraite, ont le droit de s’exprimer. En les réduisant au silence, Macron flirte avec une forme d’autoritarisme qui contraste avec son image de défenseur des libertés.

Pire, cette décision pourrait avoir un effet boomerang. En faisant des généraux des martyrs, Macron offre un symbole à ceux qui dénoncent son supposé « laxisme ». Les commentaires sur X le montrent : pour beaucoup, Coustou et Pellizzari incarnent une France qui refuse de plier. Leur radiation, loin de calmer les esprits, risque d’attiser les passions.

Une trahison de l’esprit militaire

Enfin, il y a une dimension morale. L’armée française, surnommée La Grande Muette, est une institution qui repose sur l’honneur, le sacrifice, et la loyauté. Coustou et Pellizzari, par leur engagement, ont incarné ces valeurs. Les punir pour avoir alerté sur ce qu’ils percevaient comme une menace existentielle pour la nation, c’est trahir l’esprit même de l’uniforme. Macron, qui n’a jamais servi sous les drapeaux, semble ignorer ce que représente l’engagement militaire. En frappant des généraux, il s’aliène non seulement une partie de l’opinion, mais aussi des militaires, actifs ou retraités, qui pourraient y voir un mépris pour leur mission.

Et maintenant ?

La radiation des généraux Coustou et Pellizzari n’est pas qu’une affaire disciplinaire. C’est un symptôme d’un malaise plus profond, celui d’une France divisée, où le débat est étouffé sous prétexte de consensus. En sanctionnant des voix qui osent dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, Macron ne résout rien. Il aggrave les tensions, renforce le sentiment d’injustice, et donne du grain à moudre à ses adversaires.

Françaises, Français, il est temps de se poser la question : voulons-nous d’un pays où des patriotes sont réduits au silence pour avoir aimé la France trop fort ? La réponse appartient au peuple. Quant à Coustou et Pellizzari, leur combat, loin d’être terminé, pourrait bien devenir celui de tous ceux qui refusent de baisser la tête.

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