back to top
jeudi, janvier 2, 2025
AccueilGéopolitiqueLe sombre secret de la Chine : la tragédie permanente du prélèvement...

Le sombre secret de la Chine : la tragédie permanente du prélèvement forcé d’organes

Au cœur de l’un des débats éthiques les plus pressants du XXIe siècle se trouve la question du prélèvement forcé d’organes dans ce pays.

Cette pratique, largement condamnée à l’échelle internationale, est étroitement liée au régime du Parti communiste chinois (PCC) et constitue une violation flagrante des droits de l’homme.

Les minorités ethniques et religieuses, ainsi que les prisonniers de conscience, tels que les adeptes du Falun Gong et les Ouïghours, sont identifiés comme les principales victimes de ce crime odieux.

Une pratique systématique et brutale.

Depuis 2006, des enquêtes indépendantes ont révélé que la Chine a procédé à des milliers de transplantations d’organes dans des circonstances suspectes.

Les avocats canadiens David Matas et feu David Kilgour ont découvert qu’entre 2000 et 2005, la Chine a procédé à plus de 41 500 transplantations sans qu’un système organisé de dons d’organes ne soit en place.

Cela soulève des questions inquiétantes, surtout si l’on considère que la culture chinoise n’encourage pas traditionnellement le don volontaire d’organes.

En 2019, le Tribunal chinois, un tribunal indépendant basé à Londres, a conclu que :
Le prélèvement forcé d’organes en Chine a été prouvé au-delà de tout doute raisonnable.

Le tribunal a trouvé des preuves que des prisonniers de conscience, en particulier des pratiquants du Falun Gong, ont été tués pour leurs organes.

Le rôle des minorités persécutées.

Les adeptes du Falun Gong, un groupe spirituel fondé sur les principes de la vérité, de la compassion et de la tolérance, font l’objet de graves persécutions depuis 1999. Selon des rapports, nombre d’entre eux ont subi des tests médicaux spécifiques, tels que des analyses de sang et des examens de tissus, qui sont des étapes préliminaires à l’évaluation de la compatibilité pour les greffes d’organes.

De même, les Ouïghours, une minorité musulmane du Xinjiang, sont également devenus la cible de cette pratique, selon les organisations de défense des droits de l’homme.

Le silence complice de la communauté internationale.

Bien que de nombreux pays aient pris des mesures contre le prélèvement d’organes, la réponse internationale a été fragmentaire. En 2006, l’Association médicale mondiale a adopté une résolution demandant à la Chine de mettre fin à ces pratiques. Cependant, la Chine a insisté sur le fait que ses réformes de 2015 avaient mis fin à ce prélèvement sans le consentement des prisonniers. Des enquêtes ultérieures ont toutefois révélé que le problème persistait.

Les États-Unis ont adopté une approche plus ferme.

En mars 2024, la Commission exécutive du Congrès sur la Chine a organisé une audition sur cette question.

Des législateurs tels que Chris Smith et Marco Rubio ont exhorté le département d’État à prendre des mesures concrètes, notamment des sanctions à l’encontre des fonctionnaires chinois impliqués dans ces crimes.

Preuves médico-légales et témoignages.

Les preuves proviennent également de survivants tels que Cheng Peiming, un adepte du Falun Gong qui a réussi à s’enfuir aux États-Unis après avoir été victime de prélèvements d’organes.

Des études médicales menées dans son nouveau pays ont confirmé l’ablation de parties de son foie et de ses poumons.

Des recherches menées par des universités occidentales ont par ailleurs mis en évidence des divergences entre les données officielles sur les transplantations en Chine et le nombre actuel de donneurs volontaires. Par exemple, au cours d’une période de 10 jours en 2016, 880 transplantations ont été effectuées, mais seulement 135 donneurs volontaires ont été enregistrés, soit un écart alarmant.

Implications éthiques et réflexion finale.

La communauté médicale internationale est confrontée à un dilemme éthique : comment collaborer avec un système potentiellement impliqué dans des crimes contre l’humanité ?

Eleanor Stephenson, avocate spécialisée en bioéthique, met en garde : toute collaboration significative avec la Chine dans le domaine des transplantations d’organes pourrait rendre les professionnels de la santé complices de ces abus.

Le prélèvement forcé d’organes constitue non seulement une violation des droits de l’homme, mais aussi une attaque directe contre les principes éthiques de la médecine. Il est impératif que les gouvernements et les organisations internationales intensifient leurs efforts pour enquêter sur ces pratiques et les sanctionner. Ignorer cette question revient à cautionner, même indirectement, l’un des crimes les plus atroces de notre époque.

Dans la même catégorie

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

POPULAIRES

Commentaires récents